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Le French Impact lance son programme de parrainage : fonds à impact / incubateurs de l’ESS

28.07.2020

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L’impact investing

C’est une exception française, de plus en plus de fonds dits d’ « impact investing » spécialisés dans le financement de projets économiques à finalité sociale émergent aujourd’hui en France. Ces fonds d’ « impact investing » importent leurs méthodes en les adaptant aux réalités du monde de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Pourtant, on constate qu’il subsiste encore des difficultés d’accès aux financements pour les porteurs de projets ESS en développement. En effet, en interrogeant tous les acteurs de la chaîne de financement et d’accompagnement des projets à fort impact sociale et environnementale (porteurs de projets, fondations, incubateurs de l’ESS, fonds d’amorçage…) le constat est clair : d’un côté, les porteurs de projets courent après le mécénat privé et les subventions publiques attribuées sur critères bien précis, quand de l’autre, des centaines de millions d’euros sont prêts à être investis par les fonds d’investissement à impact.

 

Pourquoi la rencontre ne s’opère-t-elle pas ? Pourquoi les millions d’euros en gestions dans les fonds ne coulent-ils pas en rivière sur les territoires jusqu’au projets de recyclerie, d’énergie verte, de mobilité douce ou d’alimentation durable ?

 

Le rapport d’ESS France de mars 2017 nous donne un premier élément de réponse : « Les dirigeants et les dirigeantes des entreprises de l’ESS doivent développer leur culture financière, notamment en ce qui concerne le niveau souhaitable des fonds propres et le recours à l’endettement. » Roger Belot Président d’ESS France. Cette remarque est partagée par les fonds et les incubateurs de l’ESS : « On reçoit des dossiers des incubateurs, mais ils ne sont pas prêts à être investis et pas suffisamment qualifiés. », fonds d’investissement à impact parisien. « On reçoit de plus de projets qui se créent sous forme SA, et pas sous forme associative comme nous avons l’habitude. Mais nous manquons de moyens (connaissance, réseau…) pour accompagner la levée de fonds de ces projets d’entreprenariat social. » ATIS, incubateur de l’ESS à Bordeaux.
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Les 17 fonds d’investissement à impact sous bannière French Impact, qui se sont engagés à consacrer une partie de leurs investissements sur l’accompagnement de projets à impact social et environnemental, sont un atout de taille pour relever le défi de l’acculturation financière du monde de l’ESS.

 

Afin de rendre les projets ESS des territoires plus « ready to invest », le French Impact, aux côtés de ses fonds sous bannière et de son partenaire la Caisse des Dépôts, propose un programme de parrainage des incubateurs de l’ESS par les fonds à impact. Quatre duos sont à ce jour formés pour démarrer cette expérimentation. Phitrust et Inter Made (Marseille), AVIVA et ATIS (Bordeaux), Investir&+ et SobizHub (Lille), et INCO et Ronalpia (Lyon).
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Les premières rencontres sont lancées !

Mercredi 22 juillet, Phitrust et Inter-Made ont inauguré le cycle de rencontres et de parrainage entre des incubateurs de territoires et des financeurs à impact.

 

La rencontre a débuté par la présentation des activités d’accompagnement de l’incubateur (plus de 70 projets par an dans ses 4 antennes régionales PACA) à son fonds parrain. Puis s’en est suivi une après-midi intense à éclaircir les notions de fonds propres, hybridation des statuts, prêt d’honneur, gouvernance, finance solidaire… Tout au long de la journée, Phitrust a apporté son expertise bienveillante et s’est confronté aux questions presque philosophiques, qui rendent le monde de la finance incompatible, le croyait-on, avec celui de l’ESS.

« Comment réagit le fonds d’investissement si le porteur de projet décide de ne plus être dans une dynamique de croissance ? », « Qu'est ce qui se passe après la cinquième levée de fonds ? Pour les subventions et le mécénat on peut se projeter à une fin de collaboration avec le financeur, tandis qu'avec les fonds d'investissement, à part le rachat des parts par un autre fonds, on ne voit pas bien comment se projeter dans l'après. »

Marianne, responsable de l’antenne Nice Alpes Maritime - Inter Made

Mission accomplie pour Phitrust qui a su lever les interrogations et expliquer, entre autres, les dispositifs que l’on peut mettre en place pour garantir la continuité de la mission sociale d’un projet même lorsque son capital change de mains.
A l’instar du récent rapport de Jérôme Schatzman : Financer l’Innovation Sociale, ce premier atelier a également permis de mettre en lumière le besoin de travailler l’articulation des financeurs entre eux. De la fondation aux fonds d’investissement, le projet ESS va changer de type de financeurs tout au long de sa vie. Toutefois, il est nécessaire de créer plus de liens entre ces financeurs pour limiter la perdition des projets. Le French Impact se mobilise également pour relever ce défi !
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