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Image le French Impact

L’écosystème French Impact mobilisé « pour une économie qui compte ce qui compte »

09.02.2021

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« Pour une économie qui compte ce qui compte »


 

Si les rapports scientifiques du GIEC (au sujet du climat) et de l’IPBES (au sujet de la biodiversité) appellent les sociétés humaines à moins produire, ils nous exhortent surtout à produire autre chose et autrement. Assurément, un milliard d’euros investi dans les centrales à charbon n’a pas les mêmes impacts sanitaires, écologiques et sociaux qu’un milliard investi dans l’agroécologie. Pourtant, dans le bilan des entreprises, les bénéfices ne reflètent pas toujours les externalités positives ou négatives. Détruire le monde peut-il rester une activité rentable ? Le rendre meilleur peut-il rester un acte gratuit ?

Là où l’ESS a été pionnière, il faut un changement de paradigme


 

Certes, des dispositifs de soutien public (défiscalisation, subventions, etc.) permettent de favoriser certains types d’activités, ce qui a notamment permis le développement en France et ailleurs, de l’Économie Sociale et Solidaire, dont les structures concourent par leur activité à l’intérêt général. Pour autant, ce soutien reste marginal à l’échelle d’une économie dont les flux reposent essentiellement sur les mécaniques de rentabilité financière.

 

Les entreprises de l’ESS n’ont pas attendu la prise en compte des données extra-financières (sociales et écologiques en particulier) pour développer des modèles innovants, porteurs de sens et d’impacts positifs pour le monde. Pour autant, ces impacts positifs leur donnent peu d’avantages en matière de trésorerie, de bilan, de capacités d’investissement ou autres variables financières déterminantes. Pour faire grandir une économie vertueuse à travers et au-delà de l’ESS, il apparaît nécessaire d’incorporer au plus vite des variables extra-financières au bilan des entreprises : l’entreprise à impact positif ne doit pas être simplement le meilleur choix éthique mais aussi la meilleure option économique.

 

Alors, où en est-on de la mesure d’impact des entreprises ? Entrepreneurs, chercheurs et experts-comptables développent en permanence de nouveaux systèmes. Il y a les grands points de référence comme le modèle CARE qui partent du principe que la valeur « comptable » d’un capital (financier ou non) est toujours égale au niveau de ressources (humaines et écologiques notamment) nécessaires pour maintenir ce capital. Rien qu’en France, quantité d’outils de mesure et de méthode se développent pour évaluer l’impact des entreprises, de leurs activités et infrastructures : Valor’ESS, Impact Track, Zei, Commune Mesure, l’Impact Score ou encore The Gallion Project, illustrent le volontarisme et la créativité dans le domaine.

 

 

L’impact social et environnemental doit être directement intégré aux bilans des entreprises


 

Mesurer est primordial mais pour que la mesure ait un impact, celle-ci doit trouver sa place dans les bilans des entreprises. Cela peut apparaître arbitraire ou subjectif de donner une valeur aux impacts écologiques et sociaux d’une structure. Mais n’en va-t-il pas déjà de même lorsqu’on valorise financièrement les apports en nature, en industrie et en capitaux immatériels d’une entreprise ? L’expert-comptable de demain ne doit-il pas structurer les dettes et créances de chaque entreprise à l’égard des sociétés et, a fortiori, d’une Nature à l’égard desquelles nos économies s’endettent sans compter ? Nous apprendrons ainsi à compter ce qui compte vraiment, à nous endetter à partir de valeurs ancrées dans des réalités humaines et écologiques. Nos économies se tourneront alors plus nécessairement vers les activités les plus profitables à l’intérêt général, parce que ce dernier sera le choix le plus rentable.

 

La Commission européenne devrait remettre fin mars son rapport sur le reporting extra-financier des entreprises, base d’un dialogue entre pays européens en matière de régulation extra-financière et de transition écologique. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire et la secrétaire d’État à l’ESS Olivia Grégoire ont déjà indiqué l’ambition de la France en la matière, position qui rejoint la juste aspiration des Français à une transition aussi écologique que solidaire. « La finance du XXIe siècle sera verte ou ne sera pas », a indiqué Bruno Le Maire.

 

Nous, associations et entreprises sociales, appelons les responsables politiques à être les plus ambitieux possibles, en France, en Europe et au-delà : nous sommes prêtes à faire passer un cap à une économie à impact qui crée de la valeur et de l’emploi à partir de ce qui compte vraiment. Le monde réel.

Les co-signataires


 

Amis du Canal des Moulins, MEUNIER Claude et MEUNIER Jennifer • Article 1, WALBAUM Boris • Artisans du film, DU PELOUX Valéry • Au Local, JOUBERT Ingrid • Baluchon, FOURQUET Louise • CAMI Sport et Cancer, DESCOTES Jean-Marc • Cité de l’agriculture, ROLAND Louis et SCHNORF Marion • Clus’Ter Jura, BERNARD Pierre-François • Collectif Hop Hop Hop, POSTEC Enora • Comité de la Terrasse, BRICK Thierry • Cozie Cosmétiques, LANCELOT Arnaud • Cresna, FAUCON Delphine • Dabba Consigne, LAUBERTIE Caroline • Ecocline, CARCASSONNE Mélisse • Ecov, MATAGNE Thomas • Fédération Habitat & Humanisme, CREPET Lydie • Fédération Simon de Cyrène, DE CHERISEY Laurent • Ficha, HIPAULT Vincent • Figeacteurs, SABUT Gérard • Finacoop, CASTAINGS Mathieu • Foncière Chênelet, MARTY François • French Impact, GOUJON Stéphanie • Gojob, LORNE Pascal • Groupe ARES, DE CASTILLA  Fabien et HERISSON Guillaume • Groupe Coopératif Demain, GROSSET, Matthieu • Groupe REACTIF, VANDAMME Patrick • Handishare et Handishare Intérim, GROS MICOL Patricia • HelloAsso, THOMASSIN Léa • IMPRODETT, RYAIRA NGARARA Mand • InnoVales, GAUCHERAND Damien • J’aime Mes Bouteilles, CHARLET Muriel • KaléidosCOOP, CLEISS Peter • L’Agence du Don en Nature, CANLER Romain • Le Drive tout nu, GERAUD Salomé et GERAUD-LIRIA Pierre • Le Plus Petit Cirque du Monde, KECHAGIOGLOU Eleftérios • Les 2 Rives, RIVOIRE David •  Les Alchimistes, GUILLUY Alexandre • Les Alchimistes Occiterra, MIZZI Valentin • Les Chantiers Valoristes, DE BUTTET Marc • Les Relais Solidaires, EL DIRANI Nabil • Lich’N, LACOURT Isabelle • Marseille capitale de la mer, CHAMPLOY Marie-Dominique • MonSenior, NICOLET Alexandre • Mundao, MAZET Stéphanie • On Purpose, MOKAIESH Rima • Plateau Urbain, LAISNEY Simon • Pôle Ressourcerie Chablais, BAUD-ROCHE Astrid • Positive Planet France, PLENIER Géraldine • Réseau Alliances, LETARTRE Jean-Pierre • Réseau Citiz, SCHMIDER Jean-Baptiste • Réseau d’échanges et de restauration (R.E.R), IDHAMMOU Fatima • Réseau Mom’artre, MAINGUENE Chantal • RézoSocial, BENNANI Idriss • SCIC ENVIE Autonomie, ROBIN Philippe • Siel Bleu, MULLER Jean-Daniel et RICARD Jean-Michel • Simplon, BARDEAU Frédéric • Solucir, ARNAUD Audrey • Ticket for Change, DARDAILLON Matthieu • Toit à Moi, CASTIN Denis • Trait d’union Interprétation, TOLIAN Emilie • ULISSE, CALVIER Jean-Jérome • Union Régionale des SCOP Occitanie, CHATELLIER Xavier • Vendredi, DE MONTS Félix • Vivat, FAUQUETTE Arnold • VoisiWatt, ETIENNE Alain • Wimoov, GILBERT Florence • ZUPdeCO, AFIF BENTHANANE François • JEREMIASZ Jonathan, co-fondateur de Voix Publique / Handiamo / Comme les Autres • PARDO Déborah
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